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Topographie de la commune de Chaumousey

Territoire:

Le territoire de Chaumousey s’enroule en partie autour du réservoir de Bouzey. Il étend ses 1000 hectares le long du C.D. 460, ces mêmes 1000 hectares sont coupés en deux par le canal de l’Est. Chaumousey est un site où la forêt, les prairies au nord et les étendues d’eau au sud se marient à la perfection, et où calme et tranquillité attirent de nombreux touristes.

Sous le rapport hydrographique, hormis le canal de l’Est et le réservoir de Bouzey, on trouve plusieurs sources dont la principale est la fontaine Sué, située au bas du village, près de la route de Darnieulles, et quatre ruisseaux principaux qui sont:

  • le ruisseau de l’Avière, dont le nom vient du celtique ave, eve, que l’on retrouve en vieux français sous les formes eawe, auve, eaulve, yaives, ou en patois eauve, auve, awe, eaufe, et qui signifie eau et est un signe de mouvement, auquel on a greffé le latin arius, aria, arioe qui signifie lieu dans lequel sont réunies des choses;

l’Avière aux Grandes Fouillies.

  • le ruisseau d’Ambafosse, dont la vallée est aujourd’hui noyée sous les eaux du réservoir de Bouzey;
  • le ruisseau des Rayeux;

le ruisseau des Rayeux à Sot Pré.

  • le ruisseau du Breuil.

le Breuil aux Grandes Fouillies.

En 1955, il existait, sur le territoire de Chaumousey, un réseau d’alimentation qui avait été réalisé un siècle plus tôt. Ce réseau conduisait à trois fontaines; deux d’entre elles ne coulaient que les jours de pluie et la troisième était à sec trois mois de l’année; une ancienne fontaine dont l’émergence s’était considérablement enfoncée sur place était réduite à alimenter un abreuvoir enterré.

Une source dite « des moines », située à l’abbaye, était de bonne qualité mais n’intéressait que les habitants de ce hameau.

La situation des communes avoisinantes étant à peu près identique à celle de Chaumousey, il a donc été décidé de réaliser et d’exploiter un réseau d’alimentation en eau potable.

Trois sources furent trouvées et captées dans la vallée de l’Avière, situées sur la commune de Renauvoid. Leurs eaux étaient d’excellente qualité tant au point de vue bactériologique qu’au point de vue physico–chimique. Issues des grès vosgiens, elles sont particulièrement agressives et peu minéralisées.

Les eaux canalisées arrivent par gravité dans une station de pompage qui les refoulent dans deux réservoirs à une altitude de 429 mètres, puis, par gravité, s’écoulent vers Bouzey et Chaumousey, mais aussi vers Sanchey, Les Forges, Uxegney et Domèvre–sur–Avière, et plus tard vers Darnieulles.

Village

Le village, autrefois cantonné au sud et aux abords immédiats du canal, s’étend maintenant de chaque côté de celui–ci, le long du C.D. 460 et de la route de Darnieulles, et sur les rives du réservoir de Bouzey, aux lieux–dits « l’Abbaye » et « la Justice ». Toutefois, pour bien comprendre la structure même du village, il faut faire abstraction des constructions de moins de cent ans.

Chaumousey se situe à la frontière entre deux zones d’extension des villages vosgiens qui se superposent quasiment sur la limite entre les terres calcaires et gréseuses. Au nord, on trouve, à l’instar de Fomerey, Gigney ou Mazeley, des villages agglomérés. Au sud, on trouve des villages à hameaux tels Xertigny ou Harol.

En rouge les terres calcaires, en jaune orangé, les terres gréseuses.

Dans la première zone, il s’agit principalement de villages–rues, aux maisons mitoyennes placées directement aux abords de la rue en tête de parcelles et dont les habitants étaient soumis à un régime communautaire en des temps féodaux sous forme de finage. Ces villages sont implantés sur des sols lourds et propices à la culture. ils datent généralement du moyen–âge quand l’amélioration des outils agricoles permet le travail du sol. Les vides entre les maisons auraient été comblés lors de la forte poussée démographique des XVII et XVIIIe siècles.

Dans la seconde, aux terres gréseuses plus pauvres et donc moins rentables, le mot d’ordre reste la dispersion.

Chaumousey entre dans cette dernière zone. On peut constater que les maisons sont non jointives et en ordre lâche. Elles sont plus larges que profondes dans la majorité des cas quand elles sont plus profondes que larges dans le cas d’un village–rue. Elles se situent aux abords immédiats de la route réduisant la capacité des usoirs en façade principale.

Maison à trois travées de la fin du XVIIIe siècle, système constructif fréquemment employé à Chaumousey.

Si, aujourd’hui la plupart des maisons les plus anciennes de Chaumousey date du XIXe, l’étude du cadastre napoléonien révèle que celles–ci ont été construites à côté des précédentes, de sorte que nous pouvons penser que l’aspect du village devait peu différer de celui que nous pouvons voir aujourd’hui. N’oublions pas, enfin, que le C.D. 460, de facture récente, n’existait pas au XIXe siècle, que le canal de l’Est, récemment rebaptisé canal des Vosges, n’est apparu qu’à la fin de ce même siècle. Par conséquent la perspective actuelle d’un village longiforme est faussée. Quelques cartes anciennes, dont celles levées pour l’État–Major, révèlent de manière évidente la disposition de Chaumousey avant ces travaux.

Extrait de carte d’État–Major.