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CARTES POSTALES ANCIENNES SUR CHAUMOUSEY

HISTORIQUE DE LA CARTE POSTALE:

La première émission officielle de cartes postales eut lieu en Autriche le 1er octobre 1869.

En France, l’Assemblée Nationale vota une loi de finances le 20 décembre 1872 qui donna une existence officielle aux cartes postales dans l’hexagone. Leur mise à la vente débuta le 15 janvier 1873 au prix de 10 centimes pour les cartes circulant à l’intérieur d’une même ville et à 15 centimes pour les autres.

Le format 9x14 cm fut adopté entre les états en 1878 avec les tarifs suivants: 10 centimes pour la France et 15 pour l’étranger.

DATER UNE CARTE POSTALE:

Il est parfois facile de dater l’envoi d’une carte par son cachet postal, par le biais des indications manuscrites présentes sur celle–ci ou par l’événement qui y figure, cependant il devient relativement plus compliqué de dater le cliché qui y figure étant donné les nombreuses rééditions de cartes postales.

Pourtant, il existe des moyens simples pour dater ces clichés:

Le dos de la carte:

Jusqu’à un arrêté du 18 novembre 1903, ce que nous considérons comme le verso de la carte était exclusivement réservé à l’adresse du destinataire, les messages à l’attention de celui–ci sont donc écrit du côté de l’illustration. Cet arrêté autorise à compter du mois de janvier 1904 l’adresse sur la partie droite et la correspondance sur le côté gauche du verso, laissant une plus grande part à celle–ci.

Par conséquent, si le dos n’est pas divisé, il s’agit d’une carte antérieure à décembre 1903, s’il est scindé en deux parties, il s’agit d’une carte postérieure à décembre 1903.

carte non divisée, avant décembre 1903 ––––––– carte divisée, après décembre 1903.

Le timbre:

Il n’est pas d’une grande aide pour la datation des cartes étant donné que sa valeur fixée à 10 centimes n’a pas changé avant 1917.

La qualité d’impression et de papier:

Conséquence de la guerre de 14–18, un dos verdâtre apparaît sur les cartes postales, communément désigné sous le nom de papier GC (grande consommation). Durant l’entre–deux–guerres, apparaît également une bordure blanche et parfois une couleur sépia. Après 1945, apparaissent les cartes en bromure ou glacées, quelques fois dentelées. Toutefois ces renseignements ne nous en disent pas long sur la date de prise du cliché.

Dos verdâtre à partir de 1917.

La place du cliché:

Avant 1897, il existe très peu de cartes illustrées. En 1900, l’image n’occupe qu’une faible place sur le recto, pour permettre la correspondance (le verso étant, comme nous l’avons déjà signalé utilisé pour l’adresse du destinataire). En 1903–1904, elle va utiliser tout le recto pour ne garder qu’une faible marge sur le pourtour. Enfin, le cliché occupe entièrement l’espace et ce jusqu’en 1950 avec l’apparition de la photo couleur et surtout du format 10.5x15 cm.

Les indices:

Il faut bien examiner le cliché afin d’y déceler la présence par exemple de fils électriques... qui permettra, à condition d’en connaître la date de réalisation, d’estimer une période dans laquelle le cliché a pu être pris.

Électrification de 1931 à 1936, les fils n’étant pas présents,
on peut supposer que ce cliché date du début des travaux.

La reconstruction de la digue après la catastrophe date
de 1900–1902, la photo a du être prise à cette période.

LES DIFFERENTES TECHNIQUES D’IMPRESSION:

Différentes techniques furent employées pour la réalisation des cartes postales:

La typographie:

Cette technique fut utilisée pour les premières cartes officielles.

La phototypie:

Ce procédé fut le plus largement répandu en raison de son excellente qualité, et du peu de moyens nécessaires. On considère que, à chaque utilisation on pouvait obtenir environ mille exemplaires.

La photographie.

Les Éditeurs:

Concernant les cartes ayant trait directement à Chaumousey, nous allons les trier dans un premier temps par éditeurs et photographes avant d’en faire l’analyse du mieux que nous pourrons.

À notre connaissance, les différentes éditions de cartes postales anciennes sur notre village sont au moins au nombre de 18 sans compter les éditeurs inconnus.

Voici les rubriques que nous allons étudier:

  1. Le Bazar des Vosges à Épinal et les Galeries réunies de l’Est à Épinal et Royer, imprimeur à Nancy et Édition de la Maison d’art Victor à Avricourt dont plusieurs clichés sont édités tantôt par l’un tantôt par l’autre;
  2. Cartes « La cigogne » à Strasbourg;
  3. Cliché Groshens, édition J. Armand(–Bougé), libraire à Épinal;
  4. Édition Aphonse Kopf, libraire à Épinal;
  5. Imprimerie C.L.B. (C. Lardier) à Besançon;
  6. Imprimerie J. Coubé et fils à Nancy, édition Paccagnini ou édition Bonnard;
  7. Photo A. Boutellier à Épinal, édition Paccagnini ou édition Bonnard;
  8. Imprimerie A. Humblot et Cie à Nancy, édition Paccagnini;
  9. Photo Homeyer et Ehret à Épinal;
  10. Phototypie Paul Testart à Épinal;
  11. Photo Thiriet;
  12. Imprimerie–édition Braun et Cie à Mulhouse–Dornach;
  13. G. Baladier, représantant de commerce à Paris 9e;
  14. Phototypie Daniel Delbey (D.D.), à Mirecourt;
  15. Éditeurs inconnus.