Les lieux–dits de Chaumousey en 1813
Le cadastre napoléonien de 1813
Le cadastre parcellaire calmosien fut achevé le 8 septembre 1813, soit seulement 6 ans après la loi du 15 septembre 1807. Celui–ci nous révèle l’organisation
des terres aujourd’hui noyées sous les eaux du réservoir de Bouzey, en plus de quelques différences singulières en comparaison avec le cadastre actuel.
Les Cailles
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Du vieux français caillouel lui même issu du gaulois caljô = caillou ou peut–être une altération
d’écailles = ardoises ou encore vient de callès = sentier. |
Belvise
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Belvise : altération de Benevise, terme plus
usité devenu un nom propre et qui désigne un terrain soumis à une redevance (du latin benevisum,
benevisa, beneficium). |
Grande Pointière devant la Maison
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Terrain perpendiculaire à ses voisins où l’usage veut que l’on tourne son attelage sur cette pointe, que l’on appelle
parfois également champ de tournée. Maison est mis ici au sens historique en tant qu’ensemble immobilier et de personnes pour
représenter l’appartenance à l’Abbaye de Chaumousey par opposition à la Mairie (fief de basse justice). |
Belvize
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Belvize : altération de Benevise, terme plus usité devenu un nom propre et qui désigne un terrain soumis à une redevance (du latin benevisum,
benevisa, beneficium).
Scindée et renommé Au Chavrot, Au Paquis et Derrière la Maison dans le cadastre de 1845. |
Les prés devant la Maison
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Pointière sur les prés
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Terrain perpendiculaire à ses voisins où l’usage veut que l’on tourne son attelage sur cette pointe, que l’on appelle
parfois également champ de tournée. Sur mis ici au sens géographique de par–dessus. |
L’ascensement
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Location de certaines surfaces de terres qui ont valu à celles–ci ce nom. De cens, au moyen–âge, en droit féodal,
redevance en argent ou en nature, due par des roturiers au seigneur du fief dont leur terre relevait ou signe seigneurial dont on frappait la terre. Les
seigneurs sont ici les moines de l’Abbaye. |
Cerisier
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Nom déterminé par le cerisier sauvage. |
La Michotte
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Ancienne cense de l’Abbaye de Chaumousey. Cense = ferme ou métaierie. En droit féodal: terre donnée à charge
de cens, qui, toujours en droit féodal, est une redevance en nature, due par des tenanciers, au seigneur du fief dont leur terre relevait. Ici
les moines de l’Abbaye. Michotte vient du bas latin Maschotum qui signifie grenier sans toit. Ce mot pourrait donc désigner des
aires à découvert destinée au battage des récoltes. On trouve Les Michottes sur un acte paroissial calmosien
d’août 1695 |
Pointière de l’Enfer
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Terrain perpendiculaire à ses voisins où l’usage veut que l’on tourne son attelage sur cette pointe, que l’on appelle
parfois également champ de tournée. Plateau que l’on disait hanté, où l’on entendait des voix mystérieuses et où l’on pouvait apercevoir la nuit
des feux follets. |
Bois impérial de Truxey
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Bois devenu proriété de l’État après la saisie des biens de l’Abbaye de Chaumousey.
Ce bois devient impérial lors du règne de Napoléon Premier.
Terminaisons ey, y = suffixe iacum désignant l’appartenance d’un domaine à un homme (le x doit probablement se prononcer ch).
On trouve «un bois de haute fustié (futaie) appelé Treuzey» dans un texte de 1662. |
Ez Drèves
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Ez = à ou au(x). Drèves, en Belgique et dans le nord de la France, ce sont des allées carrossables bordées d’arbres (sans certitudes).
En 1718, se nomme la haye dite les Dreües, d’une contenance de 23 arpens. |
Pré des Drèves
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En Belgique et dans le nord de la France, ce sont des allées carrossables bordées d’arbres (sans certitudes). |
Les Rayeux
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Du patois reï, reuï, lieu où l’on faisait rouïr le chanvre pour en avoir les grains ou encore endroit défriché par
arrachage des souches d’arbres. |
La Loriquette
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Terre à forme de triangle. |
Fourrière des Rayeux
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À rapprocher du vieux français feurre = fourrage, champs ou portion de champs qui, par un obstacle quelconque, ne pouvait se labourer dans le sens du sillon, que l’on
laissait en jachère et que l’on faisait pâturer ou dont l’herbe était coupée journellement et donnée verte au bétail;
soit encore canton où s’exerçait le droit de fourière, c’est–à–dire le droit de saisir et de vendre les bestiaux qui y pâturaient.
Rayeux: du patois reï, reuï, lieu où l’on faisait rouïr le chanvre pour en avoir les grains ou encore endroit défriché par
arrachage des souches d’arbres. |
La Maix Jacquot
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En patois lorrain, Meix, Mey, Mée, Mei, Maix, Moué, Moé, Mé : petit
domaine, champ, jardin => Les jardins Jacquot (du celtique Maes : Champ, également racine de Manse). |
Grands prés des Drèves
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Drèves: en Belgique et dans le nord de la France, ce sont des allées carrossables bordées d’arbres (sans certitudes). |
Dessus des prés des Trembles
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La Fourchotte
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Fourchotte, petite fourche au sens de bifurcation de chemins. |
Champs de la Fourchotte
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Fourchotte, petite fourche au sens de bifurcation de chemins. |
Hauts des Rayeux
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Hauts; mis pour au dessus de. De reï, reuï, lieu où l’on faisait rouïr le chanvre pour en avoir les grains ou encore endroit défriché par
arrachage des souches d’arbres. |
Grande Haye
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Du germanique Haga, Haye: portion de forêt parfois assez étendue, réservée au besoin du seigneur, on l’entourait d’une clôture, le plus souvent d’une haie.
Ce nom de haye est donné, par extension, à nombre de bois isolés. |
La Haye Richard
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Du germanique Haga, Haye: portion de forêt parfois assez étendue, réservée au besoin du seigneur, on l’entourait d’une clôture, le plus souvent d’une haie.
Ce nom de haye est donné, par extension, à nombre de bois isolés. Richard: du nom du propriétaire. |
Le Haut de Vannes des Prés
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Haut; mis pour au dessus de. Vanne en langue d’oîl venne, vanne = retranchement construit dans une rivière pour fermer le passage aux poissons. |
Les Hayes
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Du germanique Haga, Haye: portion de forêt parfois assez étendue, réservée au besoin du seigneur, on l’entourait d’une clôture,
le plus souvent d’une haie. Ce nom de haye est donné, par extension, à nombre de bois isolés. En 1718, indiquées comme La Haye dite les Royes
Beuchard, formant quart de réserve d’une contenance de 90 arpens, bordée de bois défrichés et de prés, dont le nom pourrait venir d’essart, qui donne en patois les
formes Xard, Xettes, Xati, dont le X se prononce CH. |
Sur Vannes des Prés
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Vanne en langue d’oîl venne, vanne = retranchement construit dans une rivière pour fermer le passage aux poissons.
Sur mis ici au sens de par–dessus. |
Sur le bon Buisson
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Sur mis ici au sens de par–dessus. |
Patis des Hayes
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Patis: terrains souvent humides laissés en indivision à la communauté destinés à la
culture ou au pâturage. Du latin Pascere = paître.
| Hayes: du germanique Haga, Haye: portion de forêt parfois assez étendue, réservée au besoin du seigneur, on l’entourait d’une clôture, le plus souvent d’une haie.
Ce nom de haye est donné, par extension, à nombre de bois isolés. |
Prés des Aulnes
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Aulnes: du latin Alnus = lieu où il y a des aulnes. En patois: auné, aunèye, aunaye, aunaille,
ané. |
Champs des Aulnes
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Aulnes: du latin Alnus = lieu où il y a des aulnes. En patois: auné, aunèye, aunaye, aunaille,
ané. |
Ez Fouillis
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Ez = à ou au(x).
Fouillies: portion de bois abattue à blanc étoc et qu’on laisse repousser, de fagus, fiacus, hêtre, bois feuillu, qui donne fays, ou
terrain que l’on a défriché en enlevant et en brûlant le gazon, du vieux français fouillée (terrain bêché) qui donne
fouyée |
Ez Fouillis sur l’Étang
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Ez = à ou au(x).
Fouillies: portion de bois abattue à blanc étoc et qu’on laisse repousser, de fagus, fiacus, hêtre, bois feuillu, qui donne fays, ou
terrain que l’on a défriché en enlevant et en brûlant le gazon, du vieux français fouillée (terrain bêché) qui donne
fouyée.
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Sur les Maix Des Ays
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En patois lorrain, Meix, Mey, Mée, Mei, Maix, Moué, Moé, Mé : petit
domaine, champ, jardin => Les jardins Desay (du celtique Maes : Champ, également racine de Manse).
Sur mis ici au sens de par–dessus. |
Maix Moutarde
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En patois lorrain, Meix, Mey, Mée, Mei, Maix, Moué, Moé, Mé : petit
domaine, champ, jardin (du celtique Maes : Champ, également racine de Manse). |
L’Étang Moutarde
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Emplacement d’un étang aujourd’hui asséché. |
Derrière la Carrière
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Derrière mis ici au sens de après par rapport au village de Chaumousey.
Emplacement d’une carrière de gré exploitée à ciel ouvert pour les constructions en moëllons et pour l’entretien
des chemins. Cette carrière était encore en exploitation en 1889. |
La Carrière
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Emplacement d’une carrière de gré exploitée à ciel ouvert pour les constructions en moëllons et pour l’entretien
des chemins. Cette carrière était encore en exploitation en 1889. |
Prés de l’Étang
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Prrés situés sous l’étang Moutarde. |
Curtilles de l’Étang
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Curtilles => champ de premier choix, diminutif de l’ancien français Courtil = enclos, jardin champêtre, en patois Keutiotes, Keutiàtes,
Quetey, Queti. En 1702, vente par Charles Renault, procureur de l’abbaye, à Claude Mariotte, laboureur, à Chaumousey, d’une curtille de pré, dite
Curtille de l’étang, finage de Chaumousey, pour la somme de cent quatre francs barrois. |
Sur la Preille
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Sur mis ici au sens de par–dessus. |
Les Cheines aux Fols
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Cheine vient de chanvre (qui donne chenevière). Lieu où l’on plantait du chanvre.
Fol : lieu où il y a des Hêtres, en latin faiacus, fagetum, fagetus qui donne foug, fol, fau, fays. |
La Preille
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Prèle : plante sans fleurs des prairies humides et des marécages. Ce sont de mauvaises herbes difficiles à détruire.
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Haye Georges Jardin
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Du germanique Haga, Haye: portion de forêt parfois assez étendue, réservée au besoin du seigneur, on l’entourait d’une clôture, le plus souvent d’une haie.
Ce nom de haye est donné, par extension, à nombre de bois isolés. |
Ez Furtries
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Ez = à ou au(x).
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Prés Daura
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Du nom du propriétaire. |
Chat Tissant
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Pourrait venir d’essart, qui donne en patois les formes Xard, Xettes, Xati, dont le X se prononce CH.
Pourrait venir également de xatte indiquant un sentier. |
Grandes Curtilles
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Curtilles : champ de premier choix, diminutif de l’ancien français Courtil = enclos, jardin champêtre, en patois Keutiotes, Keutiàtes,
Quetey, Queti. |
Les Prés Viaumarts
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Du nom du propriétaire. |
Sur le Breuil
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Sur mis ici au sens de par–dessus.
Prairie de première qualité ou behaye: excellent pré parce que recevant les eaux qui l’avoisinent. Le breuil est un terrain qui appartenait autrefois
au seigneur, sur lequel il avait concédé aux habitants du village un droit de jouissance collective. Du latin Brogilum = réserve qui appartenait au seigneur. Ce sont
toujours d’anciens bois défrichés à la période médiévale. |
Le Breuil
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Prairie de première qualité ou behaye: excellent pré parce que recevant les eaux qui l’avoisinent. Le breuil est un terrain qui appartenait autrefois
au seigneur, sur lequel il avait concédé aux habitants du village un droit de jouissance collective. Du latin Brogilum = réserve qui appartenait au seigneur. Ce sont
toujours d’anciens bois défrichés à la période médiévale.
En 1845, la pertie droite devient Le Grand Paquis et actuellement se nomme Le Bas des Boudières Sud. |
Molle Fontaine
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Endroit oû se situe un lavoir. |
La Géline
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Ancien nom de la poule. Il est possible que ce nom vienne de la redevance d’une cens car parfois celle–ci était constituée d’une somme d’argent
et d’un animal tel le chapon ou la géline (les exemples de ce type fourmillent dans le cartulaire de l’abbaye de Chaumousey). |
Les Grandes Tilles
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Tilles diminutif de Curtilles => champ de premier choix, diminutif de l’ancien français Courtil = enclos, jardin champêtre, en patois Keutiotes, Keutiàtes,
Quetey, Queti. |
Prés la Sausse
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Soit du nom du propriétaire, la famille (De) Lasausse était présente à Chaumousey en des temps plus reculés;
Soit, en patois, sausse = saule, du latin salix, salicelum – lieu planté de saules. |
Siblanc
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Devient Liblanc en 1845. |